Tout comprendre à l'affichage environnemental textile

Baptiste Gaborit

Rédacteur Climat

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Le déploiement d’un affichage environnemental (AE) pour les produits textiles devrait avoir lieu d’ici la fin de l’année 2025, dans un cadre volontaire dans un premier temps.

L’affichage environnemental, c’est cette note apposée sur un produit qui va refléter le coût environnemental du produit vendu. Plus le résultat est élevé et plus le coût environnemental est élevé.

Après plusieurs années de travail et de concertation, le gouvernement a publié le 28 novembre 2024 les textes réglementaires fixant les modalités de calcul du score environnemental pour le textile. Un projet validé par la Commission européenne le 15 mai 2025, ouvrant la voie à son déploiement durant l’été 2025.

Quel est l’objectif de l’affichage environnemental ? Comment sera calculé ce score pour les produits textiles ? Qu’est-ce que Sami vous propose pour vous accompagner dans le déploiement de cet affichage ? On fait le point.

1. L’affichage environnemental, calendrier et objectifs

1.1 Définition et objectifs

L’affichage environnemental est un indice de coût environnemental, destiné à informer les consommateurs de l’impact environnemental des produits ou des services qu’ils consomment.

L’affichage environnemental est calculé sur l’ensemble du cycle de vie du produit concerné, suivant une méthodologie commune et définie par l’Etat, nous y revenons juste après dans le chapitre consacré justement à la méthode de calcul.

Le déploiement de l’affichage environnemental doit permettre de répondre à 3 grands objectifs, comme l’a rappelé le gouvernement en mars 2023 :

  • informer le consommateur sur l’empreinte environnementale des produits afin qu’il puisse faire un choix d’achat éclairé et orienté vers une meilleure performance environnementale.  
  • encourager l’écoconception chez les fabricants, c’est-à-dire encourager les marques à concevoir de manière plus responsable leurs produits.
  • réduire l’impact environnemental des secteurs concernés par l’affichage environnemental.

1.2 Calendrier de l’affichage environnemental textile

La loi Climat et résilience d’août 2021 a rendu obligatoire la mise en place de l’affichage environnemental.

4 secteurs sont concernés : le textile, l’alimentaire, les cosmétiques et l’ameublement.

L’article 2 de cette même loi prévoyait alors une phase d’expérimentation pour une durée maximale de 5 ans, soit jusqu’en 2026.

Mais le textile fait partie, avec l’alimentaire, des deux secteurs qui ont été jugés prioritaires par le gouvernement. Le calendrier avait donc été avancé avec un déploiement dès le 1er janvier 2024 dans un cadre volontaire avant une mise en oeuvre obligatoire dès 2025.

Néanmoins, la construction de la méthode de calcul a été plus longue que prévu. Celle qui sera appliquée pour l’affichage environnemental dans le textile a été dévoilée par le ministère de la transition écologique en novembre 2024.

La Commission européenne a validé le projet français le 15 mai 2025. La mesure doit encore être validée par le Conseil d’Etat. Une fois cette étape franchie, l’affichage environnemental pour les vêtements pourrait être déployé à partir de l’été 2025.

1.3 Le format de l’affichage

Plusieurs options de format ont été étudiées et testées.

Finalement, c’est l’option d’une échelle ouverte, c’est-à-dire avec un score en valeur absolue, qui a été retenue par le ministère.

Voici le logo que vous trouverez sur les produits :

Affichage environnemental textile

Plus le score est élevé et plus les impacts environnementaux sont importants.

Ce format présente l’avantage, selon les arguments évoqués par l’administration, de pouvoir se déployer à tous les secteurs, de faciliter l’articulation avec le cadre européen et de diminuer le risque d’effet rebond, c’est-à-dire de bien signaler au consommateur que tout produit a un impact, même ceux qui disposent d’un score environnemental meilleur que les autres. Ce risque d’effet rebond était associé au format d’un classement ABCDE, la bonne note environnementale pouvant encourager à une consommation excessive du bien concerné.

2. La méthode de calcul de l’affichage environnemental textile

‍2.1 Un rapide historique

L’enjeu de ces dernières années a été de trouver la bonne méthode de calcul du score environnemental des vêtements. C’est-à-dire une méthode :

  • Uniformisée, adaptée pour des entreprises de taille, de nature et de modèle économique très différents.
  • Prenant en compte les multiples impacts environnementaux de ces activités : gaz à effet de serre, biodiversité, épuisement des ressources, etc.
  • Lisible pour les consommateurs et consommatrices — ce qui force à limiter le nombre d’indicateurs différents.

La loi Climat et résilience d’août 2021 prévoyait une expérimentation de l’affichage environnemental dans le secteur du textile. Cette expérimentation a bien eu lieu et a débuté dès 2021 avec l’appel à projets Xtex porté par l’Ademe.

11 expérimentations ont été menées avec pour objectif de tester, via des études de cas portées par des entreprises volontaires, plusieurs méthodes d’évaluation et de communication des performances environnementales des textiles.

Un bilan de ces 11 expérimentations a été publié par l’Ademe en mars 2023. Il ressort qu’un déploiement à grande échelle de l’affichage environnemental dans le secteur du textile est possible. Il est recommandé par ailleurs de s’appuyer sur le cadre PEF, la Product Environmental Footprint (voir plus bas), pour construire la méthodologie.

En mars 2023, compte tenu du bilan de ces expérimentations, la secrétaire d’Etat à l’écologie, Bérangère Couillard, a présenté les 8 enjeux environnementaux que le gouvernement souhaite intégrer dans le dispositif de l’affichage environnemental.

Affichage environnemental textile

2.2 L’ACV et 3 compléments

Ces enjeux environnementaux ne sont pas des indicateurs d’impact. Il fallait donc trouver le moyen de prendre en compte ces enjeux dans le calcul de l’affichage environnemental.

Pour cela, l’outil retenu a été l’ACV, l’analyse de cycle de vie. Pour rappel, l’ACV est une méthode de quantification des impacts sur l’environnement d’un produit ou d’un service en prenant en compte toutes les étapes de son cycle de vie : de la production des matières premières jusqu’à la fin de vie en passant par la fabrication ou le transport.

Plus précisément, la méthodologie des ACV est celle de la PEF, la Product Environmental Footprint, développée par la Commission européenne. La PEF comprend 16 indicateurs d’impacts environnementaux :

indicateurs PEF

Le calcul de l’éco-score repose donc sur l’ACV et les 16 indicateurs PEF présentés ci-dessus.

Par ailleurs, au sein de ce cadre général PEF, il existe ensuite des règles sectorielles. C’est ce qu’on appelle les PEFCR : product environmental footprint category rules. Ce sont des règles spécifiques qui fournissent les indications afin de réaliser une évaluation PEF dans chaque secteur concerné.

Pour le secteur textile, la dernière version du PEF Apparel & Footwear a été publiée en avril 2025.

Néanmoins, au regard des objectifs de l’affichage environnemental français, les 16 indicateurs PEF ne permettent pas de prendre en compte correctement l’ensemble des impacts environnementaux.  

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Des critères additionnels ont donc été pensés. C’est ce que l’on appelle les compléments hors ACV et il y en a 3 :

  • Un complément “Export hors Europe”

En l’état, les référentiels prévoient que les vêtements sont éliminés localement, réutilisés ou recyclés. Or, de nombreux vêtements sont exportés hors Europe et directement jetés sans être réutilisés, dans des pays qui souvent ne bénéficient pas de filière de gestion des déchets. Cela représenterait 9% des vêtements distribués sur le marché français.

Affichage environnemental textile
Scénario moyen de la fin de vie des vêtements distribués sur le marché français (Source : Ecobalyse)

Ce complément doit donc permettre de prendre en compte l’impact des vêtements qui se retrouvent sous forme de déchets dans d’autres pays que les pays européens.

2 paramètres sont pris en compte pour calculer ce complément Export hors Europe :

- la masse du vêtement
- sa probabilité de finir sous forme de déchet hors Europe, en fonction de sa classification (matières synthétiques ou naturelles).

  • Un complément microfibres

Les microfibres, ce sont ces minuscules particules présentes sur les vêtements et qui sont relarguées dans la nature (eau, air, sol) tout au long du cycle de vie du vêtement.

Actuellement, ce n’est pas pris en compte dans le PEFCR A&F. Ces microfibres, notamment les microplastiques, peuvent être persistantes et toxiques pour les organismes vivants.

2 paramètres là encore sont pris en compte pour calculer ce complément :

- la persistance c’est-à-dire le caractère biodégradable de la fibre (la persistance compte pour 70% dans le calcul du coefficient)le relargage c’est-à-dire la capacité d’une fibre à relarguer des fibres dans l’environnement (30%).

  • Un complément sur la durabilité

C’était un des enjeux majeurs de la construction de cette méthode de calcul : réussir à prendre en compte et à refléter dans le score la durabilité des vêtements.

Deux types de durabilité existent :

  • la durabilité physique du vêtement, c’est-à-dire la capacité du vêtement à résister à l’usure
  • la durabilité non physique, qui prend en compte d’autres critères afin d’apprécier la possibilité que le vêtement soit porté plus longtemps

Ces deux types de durabilité figurent dans le PEFCR A&F.

Mais pour le moment, seule la durabilité non physique est prise en compte dans le calcul réglementaire français de l’affichage alimentaire.

Pour chaque vêtement, un coefficient de durabilité sera ainsi établi. Ce coefficient sera calculé à partir de 3 critères :

La largeur de la gamme (40%)

Il s’agit du nombre de références commercialisées par la marque ou sur une plateforme sur le segment de marché du vêtement. Ce critère compte pour 40% du coefficient de durabilité.

Le nombre de références à indiquer doit être “le nombre maximum de références commercialisées un même jour sur l’ensemble de l’année”, selon Ecobalyse.

Voici quelques exemples d’indices de largeur de gamme :

  • 100% pour un nombre de références inférieur à 1000
  • 50% pour 7000 références
  • 0% pour 16 000 références et au-delà.

L’incitation à la réparation (40%)

Ce critère compte pour 40% de la note globale du coefficient de durabilité.

Sont pris en compte 2 paramètres :

  • le rapport entre le coût moyen de réparation et le prix de vente. Un indice est calculé en fonction de ce rapport.
  • la mise à disposition d’un service de réparation. Ce critère n’est pas pris en compte pour les vêtements commercialisés par des TPE ou des PME.

L’affichage de la traçabilité (20%)

Ce critère compte pour 20% dans la note totale du coefficient de durabilité.

Il s’agit d’un affichage de la traçabilité sur les étapes, a minima, de la confection, de l’ennoblissement (ou de la teinture) et du tissage/tricotage.

Si les conditions d’affichage sont respectées, l’indice est de 100%. Sinon, il est de 0%.

Bilan

Ces 3 critères permettent de déterminer le coefficient de durabilité : 0,67 pour les vêtements les moins durables, 1,45 pour les plus durables. Ce coefficient vient “aggraver” ou “diminuer” le coût environnemental global.

2.3 Quelques exemples de scores

L’outil en ligne Ecobalyse fournit quelques exemples de scores obtenus pour différents types de vêtements.

Voici les écarts constatés pour un T-shirt :

  • Un T-shirt en coton commercialisé par une marque de la fast fashion et fabriqué en Chine obtient un coût environnemental estimé à 1005 points.
  • Un T-shirt en coton issu de la mode dite “traditionnelle” et produit au Pakistan a un coût estimé à 802 points.
  • Un T-shirt en coton issu de la mode “traditionnelle” et produit en France obtient un coût estimé à 615 points.
  • Enfin un T-shirt en coton bio d’une marque “éthique” et produit en France aurait un coût environnemental estimé à 367 points, soit près de 3 fois moins qu’un T-shirt de la fast fashion.

Ecobalyse
Source : Ecobalyse

Sans surprise, ce sont les matières premières et l’étape de fabrication du vêtement qui représentent les impacts environnementaux les plus importants.

A ce sujet, vous pouvez lire notre article complet dédié au bilan carbone du secteur du textile et aux solutions déployées par les marques pour réduire leur empreinte carbone.

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3. Quelles obligations autour de l’affichage environnemental textile ?

Comme nous l’avons signalé dès le début de cet article, le déploiement de l’affichage environnemental textile se fera dans un premier temps sur la base du volontariat des entreprises.

Néanmoins, deux éléments ont été intégrés :

  • Le déploiement de l’affichage environnemental sera obligatoire pour les marques qui communiquent déjà l’empreinte carbone de leurs produits
  • Un an après l’entrée en vigueur du décret sur l’affichage environnemental, si la marque n’a pas communiqué sur le coût environnemental de ses vêtements, n’importe quelle personne physique ou morale (particulier, association…) pourra générer un score par défaut sans que la marque n’ait à donner son accord.

Le score par défaut sera péjorant c’est-à-dire calculer avec les estimations les plus mauvaises pour la marque. L’objectif est très clair : inciter les entreprises à calculer leur propre score, avec leurs chiffres réels, avant que des scores par défaut ne leur soient attribués.

4. L’affichage environnemental textile et la loi anti fast-fashion

Le 14 mars 2024, l’Assemblée nationale votait, à l’unanimité, la loi sur l’impact environnemental de l’industrie textile, dite loi anti fast fashion.

Le texte prévoyait alors :

  • un système de bonus-malus indexé sur le score obtenu dans le cadre de l’affichage environnemental. Un malus financier était alors prévu pour les vêtements avec les plus mauvais scores.
  • l’interdiction de la publicité pour les marques de la fast-fashion.
  • les seuils pour définir les marques qui relèvent de la fast-fashion seraient fixés par décret en fonction du nombre de nouveaux modèles mis sur le marché.

Ce texte avait été largement détricoté lors de son passage en Commission au Sénat en mars 2025. Néanmoins, plusieurs dispositions importantes ont été de nouveau votées en 1ère lecture par le Sénat le 2 juin 2025.

Le système de bonus-malus, qui était menacé, est bien conservé. Un changement néanmoins par rapport au texte voté par l’Assemblée nationale : les pénalités financières seront indexées sur le coefficient de durabilité de l’affichage environnemental et non plus sur l’éco-score complet. Néanmoins, cet indicateur permet tout de même de cibler les pratiques les plus défavorables de la fast-fashion.

Le montant des pénalités est lui maintenu : 5 euros par article en 2025 et jusqu’à 10 euros en 2030, dans la limite de 50% du prix de vente hors taxes.

Ces pénalités pourront servir à financer des bonus au profit des marques les plus vertueuses. L’affectation des primes reste à préciser.

5. Comment Sami vous accompagne dans l’affichage environnemental textile ?

Sami réalise des ACV depuis plusieurs années désormais grâce à la fois au module d’analyse produit de notre logiciel et à l’expertise de nos consultants.

Notre logiciel permet notamment de collecter les nombreuses données plus facilement et rapidement.

Voici ci-dessous un schéma simplifié des flux de l’entreprise Picture Organic Clothing, dans le secteur du textile, pour laquelle nous avons réalisé une ACV.

cartographie des flux
Source : Sami

Nous retraçons ainsi les principaux flux à prendre en compte à chaque étape. Par exemple :

  • Composition du vêtement : quelle matière première (coton, polyester, laine, etc…) et la quantité de matière première (kg).
  • Traçabilité : étude des pays dans lesquels sont réalisées les différentes phases de la fabrication (filature, tissage, confection, etc…)
  • Données fabricants : énergie utilisée (charbon, électricité renouvelable, etc…), quantité d’énergie consommée, produits chimiques, quantité d’eau utilisée.
  • En aval : mode de transport utilisé, distances, hypothèses d’utilisation, fin de vie.

Notre logiciel permet également d’analyser et d’interpréter les résultats.

Plusieurs de nos consultants sont des spécialistes de l’ACV et du secteur textile. C’est le cas notamment de Vanessa Pasquet, Directrice conseil de Sami et contributrice pour la guidance apparel SBTI ainsi que pour le PEFCR textile.

6. FAQ

Qu'est-ce que l'affichage environnemental textile ?

L'affichage environnemental textile est un système d'étiquetage qui informe les consommateurs sur le coût environnemental des produits textiles. Il prend en compte des données comme l'empreinte carbone, la consommation d'eau, l'utilisation de produits chimiques ou encore la durabilité du produit.

Comment fonctionne l'affichage environnemental ?

L'affichage repose sur une ACV du produit, en suivant la méthodologie PEF et ses 16 indicateurs environnementaux. 3 compléments hors ACV ont été ajoutés dans la méthodologie de l’affichage environnemental afin de mieux prendre en compte les impacts environnementaux de la mode : un complément Export hors Europe, un complément microfibres et un complément durabilité.

Quand sera déployé l’affichage environnemental textile en France ?

La Commission européenne a validé le projet français le 15 mai 2025. L’affichage environnemental doit être déployé au second semestre 2025, peut-être dès l’été.

Cet affichage est-il obligatoire en France ?

Le déploiement de l’affichage environnemental textile se fera sur une base volontaire. Mais plusieurs éléments contraignants ont été ajoutés, comme la possibilité pour n’importe quelle personne physique ou morale de calculer l’écoscore d’un produit un an après la publication du décret si la marque ne l’a pas fait.

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